Quelques témoignages concernant l'auteur...
- Conscience Education SHC
- 19 déc. 2023
- 11 min de lecture
Dernière mise à jour : 5 janv. 2024

Je sais que je parle peu. Mais je vais faire de mon mieux pour être la plus claire possible.
Je me suis toujours senti un peu différente. Raison pour laquelle je faisais le plus souvent possible profil bas et je préférais m'effacer.
Plus petite, je finissais régulièrement les phrases de mes amies. J’étais parfois totalement dans la lune, à ne pas écouter les conversations autour de moi, pourtant il m'arrivait visiblement de dire une phrase mot pour mot qui venait d’être prononcée dans le groupe quelques instants avant. Après d’incessants “Arrête de répéter tout ce que je dis” et que je sois obligée de me justifier par des “Quoi ? Ah bon, tu viens de dire ça, je n’ai pas écouté, désolée” et que l’on me dise: “Tu n’as pas écouté ? Menteuse, c’est impossible ! Tu viens de dire mot pour mot ce que je viens de dire il y a 30 secondes” J’ai préféré me taire de plus en plus pour ne pas prendre le risque de dire des choses qui soient mal perçues, puisque ne sachant pas si ces mots venaient de ma propre pensée ou bien de celle des autres.
Et puis les choses de cet ordre ont commencé à s'accélérer vers mes 14 ans.
J’ai perdu ma première jument à cet âge. C’était brutal. Un accident bête. Fracture d’un antérieur. Insoignable. Il fallait la piquer. Le vétérinaire à ordonné à mon père de m’éloigner et de me ramener à la maison. Je hurlais de rester pour lui dire au revoir. Mais je n’ai rien pu faire. Seule ma mère est restée pour l’accompagner dans son grand voyage. Je ne sais pas si cet événement traumatisant à eu une incidence sur la suite mais quelque temps plus tard, je voyais ma première (et unique) orbe dans ma chambre en pleine nuit. Elle était gigantesque. Je me réveille sans aucune raison et je vois un point lumineux. Je pense que ce sont mes yeux et la fatigue qui me jouent des tours. Alors je regarde un peu mieux, mon cœur s’accélère et je vois ce point grossir et se transformer en une boule lumineuse de plus en plus grosse. Son diamètre à atteint, à son apogée, la largeur de la porte qui était juste derrière. Puis, instantanément, cette énergie à fait exactement le même chemin en sens inverse. Elle s’est rétractée sur elle-même jusqu’à disparaître. J’ai allumé la lumière, et je me suis demandée si je n’avais pas rêvé. Au matin, j’ai ressenti comme une boule de l’équivalent de la grosseur d’un point, partir du bas de ma colonne vertébrale jusqu’à la tête.
Cette même année, je me brûle bêtement le pouce avec de l’eau bouillante. J’ai beau le passer sous l’eau froide, rien n’y fait. Je ne veux pas déranger mes parents pour si peu. D’autant plus que c’est quand même moi qui ai été vraiment stupide d’attraper la casserole par le récipient rempli d’eau bouillante et non pas par le manche… Et puis je pense aux fameux “magnétiseurs”. Je me dis alors que je peux essayer. Je mets mon pouce droit dans le creux de ma main gauche. Ça chauffe, ça me brûle et après quelques instants, plus rien.
Je suis assez cartésienne et je suppose que ça peut aussi être dû à une coïncidence ou au “coup de chance du débutant”. Mais quelques semaines plus tard, c’est ma mère qui se brûle l’avant bras avec la vapeur du four. Alors je lui explique ce que j’ai fait sur ma brûlure quelque temps avant et que si elle est d’accord, on peut essayer de regarder. Comme vous vous en doutez, la chance du débutant frappait encore.
Vers 18 ans, j’ai fait mon premier rêve prémonitoire. Vers 19 ans, j’étais du côté de Biarritz, donc loin de ma mère qui me téléphone pour une rage de dent. Je lui dis que je ne sais pas faire, que je n’ai jamais essayé. En plus à distance. Mais elle insiste, elle a vraiment mal. Je raccroche et trouve une photo d’elle dans mes papiers. Je prends la photo dans ma main et me concentre sur sa dent qui la fait souffrir. Elle me rappelle après 30 min, en me disant qu’elle n’a plus mal.
Vers 20 ans je m’engage dans l’armée. Je fais mes classes en tant que sous-officier. L’école dure 8 mois. Vers le deuxième mois, une camarade de chambre se plaint de son tibia. Elle s’est brûlée en descendant à la corde. Je ne veux rien dire au début. Vous avez compris que j’étais de nature plutôt discrète. Je me rappelle la voir souffrir et ne rien vouloir dire à nos instructeurs parce qu’à l’armée on nous dit souvent que: “La douleur c’est dans la tête” ou encore que “Le froid c’est une sensation de civile”. Je décide donc de lui proposer mon aide. Bien sûr les 5 autres filles de la chambre sont là et voient ce que je fais. Je leur demande formellement à toutes de ne rien dire parce que je n’ai pas envie d’être la bizarrerie de la section. Deux jours après, notre section féminine entière était au courant et 8 jours plus tard, c’était toute la compagnie. J’ai passé 6 mois à faire le tour des chambres le soir pour de la bobologie, y compris au sein des sections masculines. Heureusement que tous n’avaient pas un problème... Car nous devions être autour de 150 élèves de mémoire.
Puis direction Dax, à l’EA.ALAT pour ma formation de pilote d’hélicoptère. Sur les 150 sous-officiers, nous n’étions que 7 ou 8 avec la spécialité pilote. Nous faisons moins de sport “hard” en stage pilote car “On coûte cher en formation, alors il ne faut pas nous casser”. Les choses se sont donc calmées naturellement et on m’a laissée tranquille avec tout ça.
Mais c’est aussi à cette époque que mon frère s'intéresse à la télékinésie. J’ai environ 21 ans et lors d’un week-end où je vais rendre visite à mes parents, il est là. Nous sommes tous les 4 et il arrive dans la cuisine avec un papier. C’est un carré d’environ 5x5. Il le plie sur les diagonales. Ça ressemble alors à une sorte de pyramide. Il dépose la pyramide en équilibre sur un trombone qu’il a déplié de telle sorte que son truc ressemble à un mini parasol. Et là, il nous explique qu’il y a des gens qui réussissent à faire tourner le bout de papier sur lui-même sans le toucher. Il essaye, il n’y arrive pas. Maman et papa essayent à leur tour, ils n’y arrivent pas non plus. Mon tour arrive et je suppose que vous devinez la suite… Le papier tourne à droite ou à gauche selon le sens dans lequel je lui “demande” de tourner. Ma mère est étonnée. Mon père ne dit trop rien, comme s’il savait que “j’étais comme ça” et mon frère me demande comment j’ai fait. Mais la vérité c’est que je n’en sais rien. Je ne me formalise pas là-dessus car l’armée me demande déjà bien assez de ressources.
Après seulement 3 ans dans l’armée d’active à l’armée de terre, je fais un changement d’armée pour l’armée de l’air et être réserviste. J’ai voulu quitter l’armée d’active pour diverses raisons. Mais notamment car je ne me voyais pas aller faire la guerre dans un pays qui n’est pas le mien, ni tuer des gens qui ne m’avaient rien fait, juste pour assouvir des plans gouvernementaux mafieux… Mais quitter l’institution militaire du jour au lendemain était trop difficile. La meilleure transition était donc que je m'engage dans la réserve opérationnelle. Ma seule condition en frappant à la porte de l’armée de l’air c’était de ne pas me retrouver dans un bureau en tant que secrétaire. J’étais perçu comme le “vrai militaire” car j’arrivais de l’armée de terre. J’ai donc été affectée à l’instruction des jeunes recrues avant qu’ils ne partent faire leur école d’aviateur ainsi qu’à la formation des réservistes. Une semaine par mois (parfois davantage), j’avais donc un lien avec ce monde. Je faisais également partie d’une équipe sportive. Car ils m’ont collée d’office à la participation des Air Raid.
Je suis restée dans la réserve pendant 7 ans, jusqu’à ma grossesse en 2016.
En parallèle, dans la vie civile, j’étais commerciale. Ça ne me plaisait pas. Mais la seule chose que je savais faire c’était piloter un hélico et sans diplôme, les choix professionnels qui s’offraient à moi n'étaient pas très larges. En 2011, je commence doucement à passer de la vente “en vrai” à la vente en ligne. Je découvre le webmarketing et me forme. Mais rien à faire, il y a quelque chose qui m’appelle “ailleurs”.
Début 2012, en janvier, je “plaque tout” et je pars en Asie. Japon, Cambodge, Thaïlande, Myanmar, Népal. Je pars dans le but de chercher quelque chose. Mais quoi ? Je ne sais pas exactement.
Au Japon, je passe devant une école de karaté. J’ai une envie irrépressible d’entrer et je me dis à cet instant que c’est peut-être quelque chose comme ça que je recherche… Puis je passe mon chemin. Ils sont dehors, ils s'entraînent et je ne veux pas les déranger.
Puis, j’ai comme une impression de “bienvenue à la maison” lorsque je pose les pieds au Népal.
Je rentre en France l’été pour former ma nouvelle promo d’élèves réservistes puis faire le raid avec mon équipe. Cet été là, un autre niveau énergétique est franchi après plusieurs années de stagnation.
Ma mère me téléphone 2 jours avant que je ne reparte pour la seconde partie de mon voyage. Il est autour de 17:00, au mois d'août. Elle est en pleurs et me dit que Nicène (ma 2ème jument) est allongée au sol depuis plusieurs heures. Qu’elle est essoufflée, qu’elle n’a plus de force et qu’elle est en train de se laisser partir. Elle a 33 ans à ce moment là, ce qui est déjà très beau. Mais il est hors de question que je ne puisse pas lui dire au revoir à elle aussi. Je dis à ma mère que j’arrive. Elle me dit qu’il sera trop tard. Que ça ne sert sans doute à rien que je me déplace pour rien. Un sentiment d’injustice me dépasse et je répète sèchement que je viens et qu’elle sera encore là lorsque j’arriverai. À cette époque, je vis du côté de Bergerac. Je prends la route en l’espace de 5 min et fais au plus vite. J’envoie un sms à 3 amis proches que je sais ouverts d’esprits sur certaines choses. Je leur demande d’avoir une pensée pour ma jument et de l’aider à m’attendre. Je suis au volant, dans un état un peu second et je hurle “Pas deux fois”. Car il était hors de question que je revive ce que j’avais vécu à 14 ans avec ma première jument. À l’instant où j’ai hurlé, ma mère me téléphone toujours en pleurs en ne comprenant pas ce qui vient de se passer. Ma jument s’est relevée d’un seul coup. Elle respire plus facilement et commence à avoir l'œil plus vif. Maman me demande ce que j’ai fait. Je lui réponds simplement: “Rien, ne t’inquiète pas, ça va aller, j’arrive.” À mon arrivée, je me rends dans le près, je la vois. Je suis soulagée de pouvoir lui dire au revoir, mais je ne veux pas qu’elle parte. Pas tout de suite. J’ai de l’orge, de l’avoine et de l’eau chaude. Je passe la soirée avec elle. Vers minuit, mon père vient me voir en me disant que je dois rentrer au chaud à la maison. Je lui réponds que je ne veux pas, qu’il ne doit pas s'inquiéter et que je vais passer la nuit dehors pour veiller sur elle. Je fais des allers-retours entre la maison et le prés durant la nuit pour remplir des sauts d’eau chaude afin qu’elle boive chaud et que ça puisse la réchauffer car elle avait été en hypothermie un long moment.
Au petit matin, elle marche, broute un peu d’herbe et semble en rémission. Je rentre à la maison, fatiguée. Mes parents sont debout. Mon frère est là aussi. Je me fais un thé pour me réchauffer. Je discute un peu avec eux et leur explique qu’elle semble aller mieux. Ils ne comprennent pas trop, sauf mon père, une fois de plus, qui à l’air de comprendre que l’intention peut parfois être puissante… Mon frère et ma mère sortent de la maison pour aller voir Nicène, puis j’ouvre la porte à mon tour pour les rejoindre. Au moment où j'ouvre la porte, je prends une grande inspiration et je souffle. Un souffle de soulagement. À cet instant, un énorme “boom” retentit. Je ne comprends pas ce qui vient de se passer. Je fini de sortir et je vois mon frère et ma mère se retourner sur moi en me regardant bizarrement, presque comme effrayés. Les voisins sortent. Je demande ce que c’était que ce bruit. Personne ne me répond. Mon père sort. Mon frère se retourne à nouveau sur moi en me disant: “C’est toi ça ? C’est toi qui a fait ça ?” Mais je ne comprends toujours pas. Je m’avance, vers là où se trouvent les voisins sur la route. Et je vois le câble électrique du poteau qui fait angle avec la maison de mes parents sectionné en 2. Le câble est au sol, et on peut voir des étincelles qui jaillissent du câble. Je crois que je suis assez livide et les gens me regardent bizarrement. Mon père me ramène à la maison. La seule chose qu’il me dira c’est: “Il te faut garder ta force.” Je ne dis rien… Je retourne voir ma jument car je dois partir pour finir de préparer toutes mes affaires pour mon départ du lendemain. Je la serre fort à l’encolure. Je lui dis merci de m’avoir attendu et que si elle ne peut pas attendre le mois de décembre que je ne rentre, je ne lui en voudrai pas. Je lui dis qu’elle est libre et qu’elle peut partir quand elle le veut, car je n’ai pas à décider de ça à sa place… Elle partira quelques semaines plus tard, le 19 septembre 2012.
Je repars donc mais, côté Amérique centrale cette fois. Costa Rica, Nicaragua, Guatemala, Mexique. Le même sentiment de bienvenue que j’avais ressenti au Népal se reproduit en arrivant au Guatemala. Là bas aussi, il y a eu de nombreuses choses étranges mais il serait bien trop long de les développer ici.
Je repense à fin 2011, cette envie de partir en Asie. Et cette école de Karaté. Peut-être que ce dont j’avais besoin à l’époque c’était d’une école traditionnelle d'Art Martiaux. La même école que j'ai découverte et intégrée en septembre 2021 près de chez moi.
Je ne sais pas comment expliquer cela, mais les arts martiaux me rappellent des choses. Comme un déjà vu, un retour aux sources, comme un souvenir. Comme si certaines choses étaient instinctives car familières.
Je me suis vu devoir mentir à mon Maître sur un point alors que je venais à peine d'intégrer son école. J'ai été obligée de lui mentir concernant ce que l'on appelle le TIOR, (Technique d'Intervention Opérationnelle Rapprochée). Lors d'un combat, je lui ai dit que j'en avait pratiqué mais c'était faux.
Je n’en ai jamais fait. Je crois que c’est une mémoire qui me reste “d’avant”. J’ai dû lui mentir, car lors d'un cours il m’avait demandé si j’avais déjà fait de la boxe ou quelque chose de ce genre. J’ai répondu “non”. Mais l'élève avec lequel je m'entrainais et mon Maître m'avaient dit que c’était “Impossible, qu’il y avait forcément un truc”. Au début de cet article, je vous racontais que mes copines d’école me disaient souvent: “Menteuse, c’est impossible !”. J’ai eu l’impression, qu'ils ne me croyaient pas vraiment, un peu comme mes copines d’école ne me croyaient pas à l’époque. Et je n’ai pas su quoi dire. Qu'aurais-je dû répondre ? “Je crois que ça provient d’une réminiscence de vie antérieure”. J’ai donc répondu n’importe quoi en sortant mon joker: “C’est l’armée, du self-défense". Ce à quoi mon Maître à rétorqué: “Du TIOR !” J’ai bondi sur l’occasion en disant “oui”. Mais c’était faux.
Et puis il y a eu un stage de Kung-Fu auquel j'ai participé. Lors de ces stages, il y a généralement un type de combat un peu spécial pour nous entrainer. Le principe: chaque élève passe seul au milieu d'un cercle constitué de tous les autres élèves. Celui du milieu se fait "malmener" par le groupe qui se jette sur celui du milieu pour simuler des agressions et des combats. Notre prof contrôle ainsi nos gestes, notre encrage, nos réactions, notre niveau de stress, etc. Lorsque ce fut mon tour, il m’a demandé combien de temps j’avais fait du TIOR. Je lui ai alors posé une question: “La vérité ?” Il m’a dit “oui”. Je savais que je lui devrai la vérité tôt ou tard car je ne mens pas, je n’aime pas ça. J’ai répondu “30 min” pour laisser penser à une courte initiation mais c’était faux. La réalité ? Je n’ai jamais fait de combat de ma vie. La seule fois où j’ai porté des gants de boxe, c’était en Thaïlande, dans une salle de muay-thaï. Ça a duré 10 min. 2 français voulaient s’amuser à me faire essayer leur sport et lorsque j’ai tapé dans le sac, ils ont eu la même question que mon Maître (5ème DAN pour les curieux): “T’as déjà fait de la boxe ?” Ce à quoi, j’ai répondu “non”. Ils avaient juste l’air étonné, mais je n’ai pas relevé plus que ça, eux non plus, même s’ils avaient l’air dubitatif et j’ai continué la visite du club…
J’espère que c’est un bon début de confidences, car il y aurait bien d’autres choses à dire... Alors je vous propose de revenir pour la suite...
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